28.8.05

Muesli

C'est bizarre comme les goûts peuvent changer avec le temps, ou comme parfois une idée lumineuse permet d'envisager les choses de façon différente. Je ne sais pas lequel des deux prévaut pour moi dans le cas du muesli.
J'en avais déjà goûté quand j'étais plus jeune, et j'avais tellement peu apprécié que je n'ai renouvellé l'expérience que plus de 10 ans plus tard. Je trouvais ça insipide, ça manquait de sucre, je n'aimais pas la consistance.
En allant pour la première fois dans un magasin bio qui venait d'ouvrir, je me suis laissée tenter par un muesli qui me faisait de l'œil. Il m'a réconcilé avec tous les mueslis depuis. Est-ce que mon "seuil sucré" à diminué, est-ce que l'idée de préparation (avec le fromage blanc plutôt que le lait) que j'ai eu ce jour-là est la seule explication ? Toujours est-il qu'aujourd'hui, j'aurais beaucoup de mal à m'en passer plusieurs jours consécutifs. Comme je l'ai expliqué dans un billet précédent, mon mélange à moi, c'est muesli, flocons d'avoine, fromage blanc et confiture (ou parfois miel). C'est le genre de petit-déjeuner qui m'aide à sortir de mon lit le matin !
Pour parer à toute éventualité, comme mon magasin bio vient de rouvrir, j'en ai pris de suite 2 kg... hummm, tous ces petits-déj' en prévision !

Il s'agit de muesli de la marque Pural, vendu en paquet d'1 kg.
Sa composition (dans l'ordre) :
°Flocons d'avoine complet
°Flocons de blé complet
°Flocons de seigle complet
°Raisins secs (15 %)
°Noisettes (3 %)
°Coco râpé (bizarre, ce n'est pas écrit «râpée» sur le paquet...)
°Graines de lin
°Graines de tournesol
°Cornflakes (ça, ils devraient l'enlever, ça n'apporte rien à mon avis)
°Amandes (2 %)
°Graines d'arachide

On comprend mieux comment je peux aller courir 45 minutes plus de 4 heures après avoir petit-déjeuné, n'est-ce pas ?
Ceci dit, en étudiant de plus prêt la composition, je me dis qu'il faudrait que j'ajoute d'autres flocons. Il me reste un sachet entamé de flocons 5 céréales dont je me servais pour faire le pain cet hiver. Je sais comment le recycler ! Je teste ça demain.

D'ailleurs, au sujet du pain, dès l'hiver revenu, je ferai un billet : je fais un pain multi-farines super bon, et entièrement à la main. Après avoir fait divers tests et adaptation, j'ai trouvé la formule qui me convient, que je vous livrerai ici quand les températures justifieront que j'allume mon four.

Un régime... intéressant !

J'ai trouvé ce petit texte sur le forum de course à pied www.courseapied.net, écrit par Lucho. Pesonnellement, ça me fait beaucoup rire, c'est tellement vrai !!

PETIT DÉJEUNER
1 pamplemousse
1 tranche de pain complet grillée
25 cl de lait écrémé

DÉJEUNER
125 g de blanc de poulet grillé, sans peau
150 g d'épinards cuits à la vapeur
1 tasse de tisane
1 Pépito

QUATRE-HEURES
Tout le reste du paquet de Pépitos
2 cartons de glace Haagen-Dasz, de préférence avec
noisettes, amandes, etc...
Crème Chantilly à volonté

DÎNER
2 baguettes grillées, beurrées et frottées d'ail
4 canettes de Coca-Cola
1 grande pizza margherita
3 barres Mars

AU COUCHER
1 cheesecake Picard Surgelé (juste sorti du congélateur)




QUELQUES PRINCIPES POUR SUIVRE CE RÉGIME

1. Ce que vous mangez sans que personne ne le voie ne contient pas de calories.

2. Si vous consommez un soda de régime avec un Bounty, les calories du Bounty sont annulées par le soda de régime.

3. Les calories de ce que vous mangez en compagnie d'une autre personne ne comptent pas si la personne mange plus que vous.

4. Les aliments consommés dans un but thérapeutique n'ont JAMAIS aucune valeur calorique : chocolat chaud, whisky, toasts beurrés et cheesecake Picard Surgelé.

5. Si vous réussissez à engraisser tout le monde autour de vous, cela vous donnera l'air plus mince.

6. Les aliments consommés dans les salles de cinema ne contiennent pas de calories, car ils relèvent de la distraction et non de l'alimentation.
Exemples : pop-corn, Chocoletti, fraises Tagada, esquimaux glacés.

7. Les morceaux de cookies ne contiennent pas de calories. L'action de briser les cookies entraîne une fuite calorique.

8. Ce que vous léchez sur les cuillères ou sur les couteaux ne contient pas de calories si vous êtes en train de faire la cuisine.

9. Les aliments de même couleur ont le même nombre de calories.
Exemples : épinards et glace pistache ; mayonnaise et purée de pommes de terre.

10. La couleur chocolat est la couleur alimentaire universelle. On doit substituer le chocolat à tout autre colorant alimentaire.

11. Ce que l'on consomme debout ne contient jamais de calories. Ce phénomène est dû à la gravité et à la densité de la masse calorique.

12. Ce que vous prenez dans l'assiette de votre voisin ne contient jamais de calories. En effet,les calories d'une autre assiette appartiennent au possesseur de cette assiette et s'accrochent donc à celle-ci (nous savons tous combien les calories s'accrochent).

26.8.05

Les bettes

Allez, encore des légumes !

Aujourd'hui, les bettes. J'ai fait la connaissance de ce légume il y a peu. Je ne suis pas encore experte de sa préparation, mais tout ce que je sais, c'est que je ne veux pas les faire au gratin : il fait trop chaud pour allumer le four, et la béchamel, je me la réserve pour faire passer le chou-fleur cet hiver.
Je cuisine donc les bettes à la poêle (j'adore les poêlées).

Poêlée de bettes à la féta et son chiapati

Côtes de bettes, que l'on épluche et que l'on coupe en tronçons
Vert de bettes, que l'on hache grossièrement
Un oignon
Farine "normale" et complète
Eau
Huile, sel
Féta

Dans une sauteuse, faire revenir un oignon émincé dans l'huile d'olive.
Ajouter tout d'abord les morceaux de côtes, et laisser cuire quelques minutes. Lorsqu'ils commencent à se ramollir, mettre le vert de bettes hâché, couvrir et cuire 10 minutes en remuant régulièrement.

Pendant ce temps, dans un saladier, verser 75 g de farine T45 et 75 g de farine complète, ainsi qu'une pincée de sel. Ajouter progressivement de l'eau tiède, en mélangeant à la main, jusqu'à obtention d'une pâte souple, qui se décolle des parois du saladier. Laisser reposer la pâte quelques minutes.
Faire chauffer un peu d'huile au fond d'une poêle, former 3 petites galettes avec la pâte, et les cuire environ 1 minute sur chaque face. Réserver dans un torchon pour conserver les chiapati au chaud et garder leur moëlleux.

Quand les bettes sont prêtes, les verser dans l'assiette, couper la féta (une petite portion, du style 20 grammes) en petits dés, les parsemer sur les bettes, et accompagner d'un chiapati. C'est super bon !
Étant donné que je limite à certains repas ma consommation de féculents, je n'ai mangé qu'un seul chiapati, mais jusqu'à deux c'est raisonnable.

24.8.05

Roulés jeunesse

Autre façon sympa de proposer des légumes : en les enroulant dans une tranche de jambon. Exemple en recette :

Petit roulé de légumes
Il vous faut des légumes, n’importe lesquels. Mais comme cela n’avance personne, je vais vous détailler mon repas, qui peut ensuite être décliné de plusieurs façons différentes, l’objectif étant toujours de mettre une grosse quantité de légumes, aussi variés que possible.

-carottes, courgettes, poivron
-oignon, ail
-fromage frais de chèvre
-jambon
-tomate

Couper les carottes en petits dés. Pendant ce temps, émincer l’oignon. Le faire revenir dans un peu d’huile d’olive.
Ajouter ensuite les carottes, laisser cuire 5 minutes.
Couper les courgettes en dés, et les ajouter aux carottes/oignon.
Couper les poivrons en lamelles fines, les ajouter au reste.
Hacher l’ail, l’ajouter...vous avez compris.
Parsemer de quelques feuilles d’origan frais. Couvrir et laisser cuire 15 à 20 minutes à feu doux (vérifier régulièrement).

Quand la cuisson des légumes vous convient, ajouter l’équivalent d’une cuillère à soupe de fromage frais, et laisser fondre.
Disposer une tranche de jambon dans l’assiette, verser les légumes sur la moitié de la tranche et replier le jambon.
Couper la tomate en quartier, placer à côté du jambon, mettre éventuellement un filet d’huile (noix, olive, colza...), et voilà tout. C’est prêt, et c’est bon.


Il m’arrive assez souvent de dîner sans féculents le soir pour compenser certains excès de la journée. Hier, par exemple, j’ai eu une fringale à l’heure du goûter et n’ayant pas de fruits en ce moment à la maison, j’ai opté pour deux petites tranches de pain complet au miel d’acacia avec un thé vert. Comme j’ai mangé des féculents au déjeuner ainsi qu’au goûter, je n’en ai pas mangé le soir. Simple, non, d’équilibrer ses journées ?

Le plus important, c’est de ne pas avoir faim, et donc de manger à sa faim pendant les repas. OK, c’est bête à dire, mais combien pensent encore qu’il est nécessaire de s’affamer pour espérer maigrir et après se goinfrent en se disant qu’ils recommenceront leur régime la semaine suivante, alors en attendant ils se lâchent ?


On peut se faire plaisir, pas de problème. Mais le surpoids, qu’est-ce que c’est, en fait ?
Et bien c’est que l’on mange plus que ce dont on a besoin. Tout le monde est d’accord jusque là. Manger plus que ce dont on a besoin, concrètement, cela signifie que nous donnons à notre organisme plus de carburant que ce qu’il lui faut pour se maintenir en vie. C’est du superflu. Du gâchis, donc. Vous qui faites attention à recycler vos déchets, à utiliser les transports en commun plutôt que la voiture, à ne pas jeter de nourriture, vous rendez-vous compte que si vous êtes en surpoids, c’est que vous avez gâché de la nourriture, puisque votre corps n’en avait pas besoin pour fonctionner et l’a donc stockée ? Plus facile à dire qu’à faire, je sais bien. Mais cela peut peut-être aider certaines personne à apprendre à ne plus faire d’excès. Pour moi, ça a marché, en tout cas !

23.8.05

Mon petit-déjeuner bonne humeur et santé

Il y a encore moins de 18 mois, mon petit-déjeuner, inchangé depuis mon adolescence, se composait d’un bon gros bol de lait 1/2 écrémé au cacao (Nesquik ou Banania quand j’avais des sous, sinon n’importe quelle marque faisait l’affaire) et de pain blanc à volonté, tartiné du célèbre nutella, sans restriction. Parfois même, je poussais le vice jusqu’à recouvrir au préalable ma tranche de pain d’une fine couche de beurre, demi-sel pour un pur moment d’extase. Mais voilà, ce petit-déjeuner très copieux et particulièrement riche, qui m’aidait à tenir au lycée et à la fac, avait tendance à plomber mes matinées de travailleuse sédentaire, pis encore ! je le tenais (en partie, soyons honnête) responsable des quelques kilos supplémentaires que j’avais pris durant l’hiver.

Du jour au lendemain, j’ai totalement changé mes habitudes. Après divers tâtonnements et expérimentations, j’en suis arrivée à ma formule idéale :
-50 g de muesli bio – je le choisis aussi varié que possible, et sans chocolat ou autre produit superflu, juste des fruits secs (celui que je préfère, je le trouve dans mon petit magasin bio près de chez moi, j’en inscrirai la composition et la marque quand j’en aurai racheté, parce que là je n’en ai plus et le magasin est encore fermé pour quelques jours, bouh-ouh)
-10 g +/- de flocons d’avoine
-100 g de fromage blanc 20%
-5 g (à peu près) de confiture maison – en ce moment, j’écoule un stock de confiture de rhubarbe, mais sinon, ma préférée c’est pomme - cannelle, pas trop cuite pour qu’elle reste bien liquide et nappe le fromage blanc

Je mélange le tout dans un petit bol, et j’accompagne ce p’tit déjeuner de champion par un grand bol de thé noir (le vert, c’est pour le goûter). Et bien c’est radical, pas de creux dans la matinée, j’arrive au déjeuner sans me précipiter sur la première chose qui me tombe sous la main sans toutefois me sentir lourde au sortir de table.
Un bon exemple : aujourd’hui je suis allée courir 45 minutes un peu plus de 4 heures après avoir pris mon petit-déjeuner, j’ai tenu sans problème, et en rentrant j’ai encore pris le temps de faire les lentilles complètes dont j’ai parlé dans le billet précédent. P’tit déjeuner de champion, vous dis-je. Il faudra que je parle de course à pied, un des ces jours.

Cependant, comme j’aime énormément le miel et la confiture maison, je varie mon petit déjeuner de temps en temps en remplaçant le muesli par 80 grammes environ de pain complet, une fine couche de beurre et une confiture différente ou du miel sur chaque tranche. Toujours arrosé de thé.
...vivement demain matin, tiens !

Les lentilles, c'est bien bon

J'ai toujours eu des goûts "bizarres" pour les autres : je n'aime pas les pâtisseries ni les bonbons, je n'aime pas non plus sucrer le thé ou le café, je ne mange jamais de pain à table, mais par contre, depuis toute petite, j'adore les épinards, les flageolets et les lentilles. Le genre de trucs qui nous dégoûte à la cantoche. Moi, je finissais les assiettes des copines en échange de mes tranches de pain ou du dessert (sauf quand il était au chocolat !). Bien sûr, ces plats étaient généralement issus de boîte, donc forcément moins bon que les produits frais ou cuisinés maison. Maintenant que c'est moi qui cuisine, terminé les boîtes, que du frais, frais, frais ou... sec !

Ce midi, lentilles complètes.
Pourquoi complètes ? Existe-t-il des lentilles raffinées et des lentilles complètes ? Que nenni. C'est juste ma façon de les préparer qui en fait un plat bien garni.
Ma préparation varie en fonction de l'humeur. Pour ce midi, voilà comment j'ai procédé :

-lentilles vertes du Puy
-millet décortiqué
-carottes
-oignon
-ail

Griller le millet à sec, ajouter les lentilles et verser environ 4 à 5 fois leur volume d'eau.
Couper les carottes en brunoise (en petits dés), ajouter au reste.
Faire de même avec l'oignon et l'ail.

Laissez cuire environ 30 minutes, enfin ça dépend, il faut surveiller un minimum, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'eau. En rajouter si nécessaire.

J'ai accompagné ces lentilles d'un petit morceau de filet de canard.

Il peut m’arriver d’utiliser des flocons d’avoine à la place du millet. Par contre, dans ce cas-là, ne les ajouter qu’à la fin de la cuisson, lorsque les lentilles sont cuites et qu’il reste un tout petit peu d’eau à absorber. Mélanger régulièrement, les flocons d’avoine, ça accroche vite au fond de la marmite !
Peut se parsemer également des quelques copeaux de fromage de chèvre, mais dans ce cas-là, pas de canard ni autre viande.

Pour la composition des repas, il est important de se souvenir que la "pièce principale" doit être le légume ou le féculent, et non la viande, le poisson ou le fromage.

22.8.05

Aubergines, mes chéries

Pendant que le déjeuner cuit, j'en profite pour écrire ce billet.

Repas du jour, objectif manger des légumes (et aussi des fruits, mais n'étant pas très sucré-salé, je mange les fruits à la fin des repas ou dans la journée).

Riz aux aubergines

Faire chauffer un peu d'huile d'olive dans une sauteuse.
Émincer un oignon nouveau et le faire dorer dans l'huile.
Pendant ce temps, couper une grosse aubergine en larges tranches et placer les tranches sur les oignons.
Émincer deux champignons de paris et une gousse d'ail, les ajouter dans la sauteuse.
Enfin, couper une tomate en dés et mettre à cuire avec le reste, à couvert.
Laisser fondre pendant une bonne trentaine de minutes.

Faire cuire le riz (complet de préférence).

Couper une tomate en quatier.
Dresser : le riz, une énooooorme louche d'aubergines et les quartier de tomate. Parsemer d'un peu de parmesan.

Diversité ? Aubergine, tomate, oignon, ail, champignon... Oui ! Repas à compléter avec un fruit en dessert, et là ce sera parfait.

21.8.05

C'est dimanche, il ne fait pas beau

Alors j'en profite pour rédiger un second billet.

"Je mange donc je vis" : il semblerait qu'il soit question de moi, et de ce que je mange. Et en effet, je me suis officiellement confié une mission. Partager mes expériences culinaires, pour aider ne serait-ce qu'une personne (ce serait le pied) à bien manger. Warum ? Il se trouve que j'ai de la place chez moi, et beaucoup d'amis. Enfin, rendons à César ce qui ne m'appartient pas, c'est plutôt My Man qui a beaucoup d'amis. Bref, le résultat est le même : les-dits amis viennent passer du temps chez nous l'été. La famille aussi. Et je ne compte plus le nombre de réflexions du type "Mais dites-donc, on mange beaucoup de légumes chez vous !" ou encore "Vous êtes sûrs qu'on ne devrait pas retourner faire de courses ? Il n'y a pas de viande pour le repas !". Pauvres d'eux... nous avons beau leur expliquer nos choix, avec même un peu l'impression de se justifier parfois, rien n'y fait, nous sommes définitivement des extra-terrestres post-babacool pour les uns, tout simplement fauchés pour les autres !
Voilà donc cette fameuse mission autoconfiée : écrire haut et fort que manger des légumes, beaucoup de légumes, ne signifie pas, au choix:
  1. Être fauché
  2. Être triste et pas bien marrant (en général, aux vues de notre stock de bon vin, c'est rarement l'option retenue)
  3. Faire régime
  4. Chercher par tous les moyens à embêter ses invités
Pour cela, une seule solution, expliquer comment je cuisine. Cela peut donner des idées. Et aussi permettre de comprendre que les 5 ou 10 portions de fruits et légumes / jour sont faciles à atteindre.

Attention, je ne donne pas de réelles recettes, dans le sens où j'indiquerai rarement les quantités utilisées. Ce sont plutôt des idées, des associations, de nouvelles façons d'utiliser les produits.
Sauf mention contraire, les idées sont de moi. Il est possible qu'elles ressemblent à des recettes connues, mais là, désolée, je n'y suis pour rien, c'est que nous avons eu la même.

Menu du déjeuner :
Poulet et poêlée de bettes aux champignons

Je fais cuire au four une cuisse de poulet, sans huile, avec juste un peu de poivre.

Pour la poêlée, j'ai pris pour 2 personnes 4 côtes de bettes et une partie de vert ainsi que deux gros champignons de paris et une grosse gousse d'ail.
Éplucher les bettes et couper en tronçons. Réserver le vert.
Mettre de l'huile d'olive à chauffer dans une sauteuse, y jeter les tronçons, laisser dorer un peu, ajouter l'ail hâché, puis déglacer avec une rasade de sauce soja.
Laisser cuire 15 à 20 minutes (goûter pour choisir la consistance désirée), puis ajouter les champignons coupés en tranches, remuer, et enfin ajouter le vert des bettes hâché grossièrement au couteau.
Laisser cuire encore 5 à 10 minutes.

Servez, c'est prêt.


Voilà, une façon simple et ma fois plutôt goûtue de cuisiner les bettes qui change du gratin plein de béchamel et de gruyère. Non ?

Inauguration [Carl Lewis on Being Vegan]

J'inaugure mon beulogue par la traduction, réalisée par mes soins, de cet article.

Il s'agit d'un extrait de la préface du livre Very Vegetarian de Jannequin Bennett, rédigée par Carl Lewis. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Carl Lewis est végétalien, et était végétalien lorsqu'il a remporté la médaille d'or aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992.

Pour la petite histoire, je ne suis pas végétarienne moi-même. Ceci est dû à mon goût immodéré pour la viande. Cependant, depuis maintenant deux-trois ans, j'ai réduit de façon importante ma consommation d'animaux : j'ai pris conscience que les conditions dans lesquelles nous "produisons" notre viande sont assez révoltantes (ne serait-ce qu'au niveau du traitement infligé aux bêtes ou de l'aberration de nourrir des millions de bovins alors qu'au même moment, des millions d'humains meurent de faim), mais aussi, les économies ainsi réalisées me permettent de remplir mon panier de produits plus sains, et surtout en plus grosse quantité.

J'ai trouvé cet extrait particulièrement intéressant. En effet, le manque de protéines est un des arguments récurrents des détracteurs du végétarisme. Avec quelqu'un comme Carl Lewis, que dire ? Si même lui a réussi à faire les performances sportives qu'on lui connaît sans avoir besoin de manger des animaux, alors...
Place au sportif.


«Est-il possible pour un athlète de classe internationale d’obtenir d’un régime végétarien suffisamment de protéines pour pouvoir participer à des compétitions ? J’ai découvert que les protéines issues de la viande ne sont pas indispensables pour être un athlète accompli. En fait, la meilleure année de ma carrière de compétiteur s’est avérée être la première année où je suis devenu végétalien. De plus, grâce à mon alimentation végétalienne, je contrôle mon poids, j’aime mon apparence physique (je sais bien que cela peut paraître futile, mais nous cherchons tous à aimer notre image). J’ai le plaisir de pouvoir manger plus, et je me sens terriblement bien. Voici mon histoire.

Durant mon enfance dans le New Jersey, j’ai toujours mangé et aimé manger des légumes. Ma mère, qui croyait en l’importance d’une alimentation saine bien qu’elle cuisinait de la viande, notamment parce que mon père tenait à manger de la viande, a eu une grande influence sur moi. Lorsque j’étais étudiant à l’université de Houston, je mangeais de la viande et tentais de contrôler mon poids de la mauvaise façon : en sautant des repas. Je me privais régulièrement de petit-déjeuner, puis déjeunais très légèrement pour enfin manger à ma faim le soir, juste avant d’aller me coucher. Non seulement, se priver de repas n’est vraiment pas la bonne façon de perdre du poids, mais en plus, j'aggravais les choses, car notre organisme a besoin de quatre heures pour digérer les aliments avant d’aller se coucher.

En mai 1990, je décidais de modifier ma façon de manger après avoir compris qu’il n’était pas bon pour ma santé de chercher à contrôler mon poids en sautant des repas. En quelques semaines, j’ai rencontré les deux hommes qui m’ont appris à penser et à manger différemment. Le premier est Jay Cordich, « the Juice Man », que j’ai rencontré dans les locaux de la station de radio de Houston, où je travaillais tôt le matin. Il était venu pour parler de ses centrifugeuses, qui servaient à faire des jus de fruits et de légumes frais. Au cours de son intervention, il dit qu’une personne consommant au moins 450 grammes de jus de fruits ou de légumes frais chaque jour avait plus d’énergie, renforçait son système immunitaire et réduisait le risque de souffrir de certaines maladies. Quelques semaines plus tard, alors que je faisais de la publicité pour un meeting à Minneapolis, je rencontrais le Dr John McDougall, un médecin qui enseigne le lien entre une bonne alimentation et une bonne santé et qui était là pour faire la promotion de son dernier livre. Le Dr McDougall m’a mis au défi de m’engager à adopter un mode d’alimentation végétarien et de le faire.

Je me souviens très bien de ce jour de juillet 1990 où j’ai décidé de devenir végétalien. J’étais en Europe pour participer à une compétition, et je me trouvais devant une assiette de saucisses espagnoles composant mon repas, c’était un samedi. Le lundi suivant, j’étais un végétalien. Ce qui fut d’emblée le plus difficile pour moi a été d'arrêter de sauter des repas et de manger à plusieurs reprises au cours de la journée, qui est une façon bien plus saine de s’alimenter. Je cessais également de saler ma nourriture, et je me mis à utiliser le jus de citron pour apporter un peu plus de saveur à mes plats.

Au printemps 1991, huit mois après être devenu végétalien, je sentais que je manquais un peu d’énergie et je pensais qu’il me fallait peut-être ajouter des protéines de viande à mes menus. Mais le Dr McDougall m’expliqua que ce manque d’énergie était dû au fait que j’avais juste besoin de plus de calories, à cause de mes nombreuses heures d’entraînement quotidiennes, et non à un besoin de protéines animales. Après avoir augmenté ma ration calorique, je récupérais toute mon énergie. Je buvais entre 700 et 900 grammes de jus par jour, je ne mangeais aucun produit laitier, et cette année-là fut la meilleure année de ma carrière d’athlète !

Vous contrôlez entièrement ce que vous apportez à votre organisme. Personne ne peut vous forcer à manger ce que vous ne voulez pas manger. Je sais que pour beaucoup de gens, être végétarien, et plus encore végétalien, signifie faire de grands sacrifices et efforts. Dans son livre, Jannequin Bennett a su montrer qu’une alimentation végétalienne n’est pas nécessairement fade et ennuyeuse. Comme elle le dit elle-même, « le végétalisme est un mode de vie bienfaisant, car les végétaliens jouissent des meilleurs aliments que la nature a à offrir». Voici quelques recettes pour stimuler vos papilles. Certaines de ces recettes sont de moi.

Souvenez-vous qu’être végétalien, c’est s’engager à faire du bien à son corps et à agir de manière responsable envers le monde qui nous entoure. Beaucoup d’entre nous ne sont pas conscients du tort qu’ils causent à leur corps et à notre planète par leur simple façon de manger. Je vous mets au défi d’écrire tout ce que vous mangez et buvez pendant une semaine. Vous serez sans doute stupéfaits par la quantité d’en-cas que vous consommez, les différentes formes sous lesquelles le lait et le fromage font partie de vos repas et, pis encore, de la quantité de nourriture « fast food »* que vous mangez.

Les en-cas, tels que les biscuits, chips, bonbons, frites ou boissons sucrées, sont des aliments extrêmement raffinés ayant perdus une grande partie de leurs précieux nutriments. Pire encore, la plupart de ces aliments sont bourrés de graisses, de sel et de substances chimiques. Ainsi, un paquet de 40 grammes de chips contient le même nombre de calories qu’une pomme de terre cuite de taille moyenne, mais contient 70 fois plus de graisses et 20 fois plus de sel.

Le fromage et tous les autres produits laitiers sont bourrés de graisses saturées et de cholestérol, qui obstruent nos artères. Entre 70 et 80 % des calories apportées par la plupart des fromages proviennent des graisses.»

(traduction Toinette de Je mange donc je vis)

*Cela s'applique bien évidemment plus au mode de vie américain. Bien qu'en France, les fast-food soient présents en grand nombre et servent des millions de repas chaque semaine, il semble que nos concitoyens aient conscience que l'alimentation n'est pas juste ce "truc" qu'on avale pour faire taire son estomac (au mieux) ou pour passer le temps.